Vélos de gr-Ampères

L’être humain est inlassablement à la recherche de la facilité, c’est génétique. Infatigable dans la quête du moindre effort, cette dichotomie n’est pas unique dans l’univers complexe des hommes, mais l’évolution des différents produits visant à faciliter notre existence est tout de même remarquable.

L’histoire même du vélo représente bien cette révolution. De la Draisienne au premier dérailleur de Paul De Vivie, en passant par les pneumatiques de Monsieur Dunlop, l’électrification des moyens de transport ne touche pas que les trains et les voitures. Nous voici maintenant à l’ère des vélos à assistance électrique.

Comme c’est le cas dans plusieurs sphères de sonenvironnement, le pire ennemi de l’homme est habituellement… l’homme. C’estainsi qu’il semble parfois que l’un des opposants majeurs au développement duvélo assisté soit les cyclistes eux même.

Que ce soit par les railleries, tels les commentairesassociant ladite bicyclette aux fainéants, ou alors simplement par lafrustration de se faire dépasser sur la piste cyclable par un ainé, plusieurspratiquants dénoncent l’utilisation d’un vélo électrique. Blessure d’égoseulement?

Mais d’où vient cette croyance malheureuse que ce type devélo ne correspond pas aux attentes des puristes? Selon moi, il n’en tientqu’aux sceptiques de faire l’essai le plus rapidement d’un vélo à moteur pourse convaincre qu’il peut s’agir ici même du futur de leur pratique (passeulement pour des causes liées à l’avancement en âge).

Spécifions que j’aborde ici les vélos à « assistancemotorisée », sur lesquels on doit absolument pédaler pour obtenir un rendementsur notre investissement. Grande nuance à faire avec les scooters, oumotocyclette électrique, lesquels sont propulsés au commandement de la poignéeou du pouce.

Pour avoir essayé plusieurs modèles dans différentescirconstances, je vous assure que l’on peut suer sa vie, et causer unessoufflement digne d’un spectacle de Miles Davis au guidon de l’un de sesengins.

Ceux qui en dénigre la pratique en sentiers craignant qu’ilspuissent causer d’avantage d’érosion, ne savent probablement pas qu’il estpresque impossible de faire survirer les roues à la manière Nascar, et que celan’usera pas les pistes prématurément.

Parmi les multiples avantages et cas positif liés àl’utilisation d’un vélo à assistance, on peut d’abord noter le bonheur depouvoir à nouveau pratiquer le sport qui nous apporte tant à tous. Que ce soitsuite à une blessure, à une perte d’autonomie motrice ou autre empêchement dela vie, un peu d’aide pourra faire la différence pour celle ou celui qui étaitdans l’impossibilité de faire tourner les manivelles.

Certains y verront la porte d’entrée pour une remise enforme progressive. À la manière d’une orthèse, le vélo électrique supporte sontutilisateur, il ne fait pas tout le travail à sa place.

Oui, c’est peut-être pour une grand-mère qui désire roulerde Val David à Piedmont sans craindre le retour, mais c’est également pour letrentenaire - dont les amis mordus n’ont jamais abandonné l’affutage du mollet- qui pourra ainsi rouler avec eux sans s’évanouir d’épuisement après lapremière bosse.

Il existe même un circuit américain de compétitions de vélode montagne assisté. Je vous accorde que nos voisins du sud ont aussi inventéles courses de tondeuse à gazon…

L’adepte de vélo boulot pourra se rendre au travaill’aisselle bien au sec, et se pousser un bon entrainement au retour. Le véloélectrique s’adresse à tous. Et pour ceux qui persistent à croire que c’est lemoyen de transport des paresseux, la nuance repose dans l’art de tourner lesjambes. Comme le mentionnent certains manufacturiers, vous demeurez le mêmecycliste, seulement… meilleur!

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